Vidéo en 3D de la fibromyalgie
Article collecté sur le site de Youtube
Les réponses du Dr Henri Rubinstein, médecin spécialiste de l'exploration fonctionnelle du système nerveux et du Dr Patrick Sichère, rhumatologue.
Les réponses du Dr Patrick Sichère, rhumatologue
La fatigue fait partie des symptômes qui accompagnent la douleur. Traiter la douleur traite aussi la fatigue, l'activité physique régulière est alors indispensable, malgré la douleur.
Il faut leur faire comprendre : ce n'est pas parce que les examens sont normaux que l'on n'a pas mal. Les douleurs sont dues à une perturbation des centres de la douleur qui ne se voit pas avec les examens habituels.
La réponse est clairement : NON.
Piste génétique en cours d'exploration. Pas de résultats pour le moment.
Il ne s'agit pas d'une maladie inflammatoire donc les anti-inflammatoires ne sont pas indiqués.
Les migraines peuvent être associées, mais il s'agit plus souvent de céphalées dites de tension (de contractures des muscles du cou).
La morphine n'est pas un bon traitement à court ou à long terme car les récepteurs à la morphine ne sont pas "libres" dans cette pathologie.
Il y a de nombreuses thérapeutiques en dehors des médicaments : relaxation, hypnose… et surtout activité physique régulière adaptée à chacun.
Parce que douleur ne signifie pas inflammation et réciproquement, ce n'est donc pas une question de tendon dans ce sens là.
Il est préférable d'arrêter tout traitement au moins un mois avant.
Rien n’est obligatoire. Les antidépresseurs sont prescrits comme anti-douleurs centraux et non pour traiter la dépression. Le millepertuis ? Si cela marchait pourquoi pas ! Mais hélas : pas de preuve.
Toute personne dont les symptômes ne sont pas reconnus ni par son entourage, ni par les médecins, a tendance à se sentir exclue et de là, à avoir des réactions de type paranoïaque. Cela peut se comprendre...
La fibromyalgie n'a pas une cause hormonale même si on trouve parfois de rares désordres hormonaux.
On doit d'abord aider la personne à comprendre ce qui lui arrive. Lui expliquer qu'il ne s'agit pas d'une maladie imaginaire et lui expliquer comment elle peut prendre en charge ses symptômes, aussi bien d'un point de vue médical que dans sa vie quotidienne.
La biopsie musculaire est toujours normale chez les fibromyalgiques. On ne fait une telle biopsie que pour éliminer un autre diagnostic.
Il y a plusieurs explications aux problèmes cognitifs rencontrés par les fibromyalgiques. La fatigue physique entraîne une fatigue intellectuelle. La douleur elle-même quand elle est permanente et envahissante, est également envahissante au niveau cérébral. Enfin, Même si la fibromyalgie n'est pas une dépression, il existe parfois, voire souvent, une dépression réactionnelle et cette dépression réactionnelle s'accompagne de troubles de la mémoire et de troubles cognitifs.
La fibromyalgie ne conduit pas à une invalidité totale, même si elle est parfois invalidante. Certaines poussées peuvent être importantes sans pour autant immobiliser le patient.
Il faut encourager l'activité physique sans dépasser le seuil de la douleur et sans aggraver la fatigue.
Le cruralgie est un symptôme qui peut se rencontrer chez les fibromyalgiques, mais n'est pas du tout spécifique de cette affection.
Je connais la stimulation magnétique transcranienne que l'on pratique chez certains patients atteints de la maladie de Parkinson, chez certains dépressifs, et également dans les douleurs chroniques des fibromyalgiques. Les résultats sont inconstants mais parfois positifs. Je pratique moi-même ce type de traitement à l'occasion lorsque l'indication se présente.
Il s'agit actuellement d'un diagnostic d'exclusion. La démarche est d'éliminer tout ce qui n'est pas fibromyalgie et la démarche médicale est de voir s'il n'y a pas une autre pathologie bien identifiée. A partir de là, on fait le recensement des points douloureux et le recensement des symptômes physiques et psychiques.
Je crois qu'à partir du moment où le diagnostic est fait il n'est pas utile de consulter un autre spécialiste. L'utilité du neurologue est d'éliminer une affectation neurologique sous-jacente que l'on aurait prise par erreur pour une fibromyalgie.
Les progrès de la biologie de la douleur laissent penser que ce seront les neuropharmacologues qui s'occuperont des problèmes de fibromyalgie à l'avenir.
Certains neurologues estiment à juste titre que la fibromyalgie n'est pas une maladie neurologique. Cependant, les problèmes de douleur chronique sont habituellement pris en charge par certains neurologues.
Toute douleur chronique et fatigue chronique peuvent avoir une telle conséquence.
Non. Je veux dire qu'une poussée a tendance à diminuer et à se stabiliser.
A partir du moment où un sujet est en arrêt maladie, en mi-temps thérapeutique ou est en invalidité, le diagnostic ne regarde pas l'employeur. S'il s'agit d'aménager le temps de travail et les conditions de travail en fonction des possibilités du patient, il faut en effet négocier avec son employeur et tenter de lui expliquer.
Article indiqué par Simone que nous remercions, et collecté sur le site :
http://www.bonjour-docteur.com/actualite-sante-ch-t-la-fibromyalgie-903.asp?1=1&IdBloc=Tout
13ème législature |
Question N° : 81284 | de M. Jean-Claude Flory ( Union pour un Mouvement Populaire - Ardèche ) | Question écrite |
Ministère interrogé > Santé et sports | Ministère attributaire > Santé et sports |
Rubrique > santé | Tête d'analyse > maladies rares | Analyse > prise en charge. fibromyalgie |
Question publiée au JO le : 15/06/2010 page : 6554 Réponse publiée au JO le : 05/10/2010 page : 10982 |
Texte de la question M. Jean-Claude Flory appelle l'attention de Mme la ministre de la santé et des sports sur la reconnaissance du syndrome de la fibromyalgie qui concerne 3 % de la population française et se caractérise par une douleur diffuse ressentie dans tout le corps, accompagnée d'une fatigue profonde. Cette affection a de forts impacts sur la vie sociale, professionnelle ou scolaire des souffrants et, bien souvent, du fait de l'absence de signes visibles, a des retentissements sur leur vie affective et familiale ainsi que leur équilibre psychologique. Reconnue par l'Académie nationale de médecine en 2007, qui l'a déclarée entité clinique à part entière non psychique, cette affection n'est pas encore réellement reconnue comme invalidante en France, ne faisant pas partie de la liste des affections longue durée, sa prise en charge étant laissée au seul jugement des médecins-conseils. Aussi il lui demande de lui indiquer ses intentions quant à l'inscription de la fibromyalgie en tant que maladie de longue durée. |
Texte de la réponse La fibromyalgie, dont la prévalence est estimée à 3,4 % chez la femme et 0,5 % chez l'homme, est un syndrome douloureux chronique diffus s'accompagnant de fatigue et de souffrance psychologique, dont la cause reste inconnue malgré les nombreux travaux menés actuellement en France et dans le monde. Elle ne comporte aucun signe spécifique clinique, biologique, radiologique ou histologique. Le diagnostic est le plus souvent porté par des rhumatologues, des médecins généralistes ou des médecins de la douleur. Elle se présente sous des formes et des degrés de gravité variables, allant de la simple gêne à un handicap important. Il n'existe pas à ce jour de traitement spécifique de la fibromyalgie. Le traitement associe des médicaments : antalgiques, antidépresseurs, autres psychotropes et des thérapeutiques non médicamenteuses : kinésithérapie, balnéothérapie, exercices physiques, psychothérapie, relaxation, acupuncture, neurostimulation par exemple. La répartition de la fibromyalgie, ses origines et ses traitements font l'objet de recherches qui se déroulent en France comme dans les autres pays industrialisés. La recherche en France concerne aussi bien l'approche fondamentale que des études cliniques médicamenteuses. Plusieurs équipes médicales en France sont internationalement reconnues dans ce domaine. L'importance de ce trouble fonctionnel doit inciter les chercheurs et les organismes de recherche à s'impliquer encore plus dans le champ de la fibromyalgie. À la demande du ministère chargé de la santé, l'académie de médecine a remis le 16 janvier 2007 un rapport synthétisant les données de la littérature scientifique dans ce domaine et émettant des recommandations : elle reconnaît l'existence de ce syndrome et la nécessité d'un traitement individualisé, le plus souvent pluridisciplinaire, des patients atteints. L'amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes de fibromyalgie est également un des objectifs du plan d'amélioration de la prise en charge de la douleur 2006-2010 et du plan d'amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes de maladies chroniques à l'élaboration duquel les associations concernées ont participé. D'ores et déjà, il semble utile de rappeler les règles qui s'appliquent à l'ensemble des assurés (art. L. 322-3 du code de la sécurité sociale) et qui offrent la souplesse nécessaire à une prise en charge équitable. La fibromyalgie, dont la présentation, la gravité et l'évolution sont très variables d'un patient à l'autre, ne peut être inscrite sur la liste des affections comportant un traitement prolongé et une thérapeutique particulièrement coûteuse (ALD. 30) ; en revanche, pour tout cas de fibromyalgie reconnue comme grave et nécessitant des soins coûteux par le service médical ou, en cas de refus initial, par un expert, le patient bénéficie d'une exonération du ticket modérateur (ALD. 31). Youpi ! on est content et très calme quand on a lu ça ! (commentaire de la blogueuse) Article récolté sur le site : http://lafibromyalgie.canalblog.com/archives/2011/03/29/20761493.html |