ACR 2013 - Fibromyalgie
L'American College of Rheumatology
se déroule cette année à SAN DIEGO (Californie)
du 25 au 30 octobre 2013
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Le 27 octobre 2013, ont eu lieu des conférences relatives à la fibromyalgie dont le Dr Françoise LAROCHE, Rhumatologue au Centre de la Douleur de l'Hôpital St Antoine à PARIS, a rédigé les comptes-rendus.
Résultats :
Les 3 recommandations mettent en premier choix thérapeutique les approches non médicamenteuses avec un accent sur l’activité physique aérobie, les thérapies cognitives et comportementales et les approches associant plusieurs composantes (physiques et psychologiques).
Les recommandations canadienne et israélienne proposent les antiépileptiques (gabapentine et prégabaline) et les IRSNa (antidépresseurs inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline) alors que les allemands les conseillent très peu. Toutes les 3 ont considérés que les effets secondaires des médicaments, fréquents au cours de la FM, correspondent à une exacerbation des symptômes eux-mêmes (effet nocebo bien connu).
De plus, les 3 recommandations insistent sur les molécules à ne pas utiliser telles que les opioïdes forts et la recommandation allemande va même jusqu’à proposer des recommandations négatives pour les AINS, la corticothérapie et les benzodiazépines.
Commentaires :
On connaît bien les difficultés à prendre en charge les patients souffrant de FM notamment les plus sévères. Le mérite de cette étude est de montrer les limites des médicaments dans le traitement d’une pathologie comme la FM où les symptômes physiques peuvent être au premier plan. Pourtant, c’est bien ce qui se déroule en pratique.
Ce résultat dichotomique est en partie du à l’attente médicamenteuse « en tout ou rien », des patients et de leurs médecins. Les médicaments sont alors définitivement abandonnés alors qu’ils apportent parfois 20 à 30% d’efficacité. Pourquoi s’en priver ? Il est important d’ouvrir dès les premières consultations le patient vers d’autres possibilités thérapeutiques que lui même peut s’approprier.
Cette étude nous montre aussi qu’il devient plus que nécessaire pour les rhumatologues, qui souhaitent traiter activement et efficacement ces patients, de se former aux approches non médicamenteuses. Compte tenu des restrictions toujours plus grandes des médicaments mis à disposition par les autorités de santé, c’est peut être une option à bien considérer.
Bien sûr, il est impératif de s’orienter vers des stratégies non médicamenteuses ayant le meilleur niveau de preuves scientifiques et le moins de risque de iatrogénie (effets indésirables).

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